Chez les 18-34 ans :
Intentions d’achat d’ici cinq ans
- 50 % ont l’intention d’acheter une propriété d’ici cinq ans
- 55 % préféreraient habiter un centre urbain à certaines conditions
- 11 % envisagent l’achat d’une propriété pour investir
Achats faits au cours des cinq dernières années
- 73 % ont obtenu un prêt hypothécaire dès la première demande
- 28 % ont utilisé le RAP comme principale source de mise de fonds
- 21 % ont opté pour la copropriété et 52 % ont choisi une maison unifamiliale
Montréal, le 8 février 2019 — L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) et le Fonds immobilier de solidarité FTQ dévoilent les résultats d’une enquête réalisée par la firme Léger. L’enquête, effectuée à l’automne dernier, porte sur les choix récents et les intentions d’achat et de vente dans le secteur immobilier. Elle révèle que, dans la RMR de Montréal, 50 % des 18-34 ans ont l’intention d’acheter une propriété d’ici les cinq prochaines années. Cette proportion est plus forte que pour l’ensemble des « milléniaux » québécois, qui atteint 46 %.
La maison unifamiliale est le premier choix des jeunes acheteurs
La forte création d’emplois dans la RMR de Montréal donne confiance aux futurs acheteurs, surtout aux 18-34 ans. Alors que 26 % de tous les ménages du Grand Montréal planifient d’acheter une propriété d’ici les cinq prochaines années, cette proportion s’élève à 50 % chez les 18-34 ans. L’objectif des jeunes est d’acheter une résidence principale (83 % de leurs intentions d’achat) et 58 % d’entre eux rêvent d’une maison unifamiliale. Dans les faits, 52 % de ceux qui avaient acheté au cours de cinq dernières années ont choisi ce type de propriétés. Ceux qui n’ont pas acheté ce type d’habitations se sont tournés vers de petites copropriétés abordables. Ainsi, les jeunes sont plus nombreux à choisir la copropriété (21 %) qu’ils ne l’envisageaient (17 %).
Les jeunes ménages opteront majoritairement (59 %) pour des propriétés existantes, qu’ils perçoivent comme moins coûteuses que les neuves. La majorité des « milléniaux » (70 %) prévoient effectuer des rénovations et s’attendent à dépenser 15 200 $ en moyenne.
« Le marché de Montréal offre une variété de produits qui répond à plusieurs catégories d’acheteurs. Selon les partenaires avec lesquels nous construisons des immeubles d’habitation en copropriété, les jeunes sont disciplinés. Dans le cadre d’un premier achat, ils optent pour une petite unité, moins coûteuse, qui leur permet de bâtir leur capital. Quelques années plus tard, ils vendent à profit puis réinvestissent vers une unité plus grande répondant mieux à leurs besoins. La copropriété peut être vue comme un beau tremplin pour les 18-34 ans », soutient Normand Bélanger, président-directeur général du Fonds immobilier de solidarité FTQ.
Signe que l’économie se porte bien, 11 % des 18-34 ans de la RMR de Montréal prévoient acheter pour investir alors que cette intention atteint 9 % pour l’ensemble des Québécois. Dans la RMR de Montréal, les membres de la génération X, âgés de 35 à 54 ans, manifestent le plus grand intérêt pour l’investissement puisque 14 % d’entre eux veulent acheter pour louer.
« L’engouement pour les investissements à vocation locative alimente le dynamisme du secteur immobilier montréalais, mais soulève aussi le fait que l’accès à la propriété demeure plus que jamais problématique. L’APCHQ considère que des mesures peuvent être prises afin de permettre aux jeunes familles de réaliser leur rêve d’acheter leur première maison », indique Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.
Une ouverture à la vie en ville, mais un fort attrait pour la banlieue
L’enquête 2018 révèle que 55 % des 18-34 ans de la RMR de Montréal prévoyant acheter une propriété d’ici cinq ans choisiraient un centre urbain plutôt qu’une banlieue, à certaines conditions, dont : des prix plus abordables (30 %), une meilleure accessibilité des services (18 %), de meilleures infrastructures publiques (13 %) et des habitations plus grandes (14 %). Toutefois, une fois établis en banlieue, 60 % des « milléniaux » ne retourneraient pas en centre urbain.
Des acheteurs réalistes et des vendeurs opportunistes
Selon les prix médians publiés par la FCIQ2, le marché immobilier du grand Montréal est le plus cher au Québec, mais la région est vaste et les acheteurs potentiels peuvent trouver l’habitation qui convient à leur budget. Ainsi, 49 % des ménages de l’agglomération montréalaise ont fait une mise de fonds de plus de 20 % du coût de leur propriété, et 17 % des ménages en ont fait une de plus de 50 %. Les paiements accélérés sont aussi populaires. D’après l’enquête 2018, 32 % des ménages du grand Montréal remboursent leur hypothèque toutes les deux semaines et 10 % toutes les semaines. Chez les 18-34 ans, 73 % disent avoir obtenu leur prêt hypothécaire dès leur première demande. L’épargne personnelle constitue la principale source de mise de fonds des 18-34 ans (49 %), suivie par le Régime d’accès à la propriété (RAP) pour 28 % d’entre eux. 4 % des jeunes acheteurs quant à eux ont eu recours à un prêt d’un proche comme principale source de mise de fonds.
Dans ce marché où plusieurs ménages ont la capacité d’acheter, l’enquête, qui mesurait aussi les intentions de vente, révèle que seulement 6 % des propriétaires pensaient vendre leur propriété d’ici un an. « La demande dans le marché montréalais demeure très forte à un moment où celui-ci avantage les vendeurs, tant dans le segment de l’unifamiliale que dans celui de la copropriété. La vigueur du marché s’explique notamment par la forte création d’emplois, un taux de chômage à un creux historique et le niveau élevé de la confiance des ménages », observe Yanick Desnoyers, directeur de l’analyse du marché à la FCIQ.
Autres données en rafale
- Les 18-34 ans veulent acheter des propriétés plus grandes que leur résidence actuelle dans 72 % des cas. Pour les 55 ans et plus, la majorité (55 %) souhaite acheter plus petit.
- Près d’un tiers (29 %) des 18-34 ans souhaite construire sa propriété.
- Parmi les répondants ayant l’intention d’acheter une propriété d’ici cinq ans, les trois plus importants critères de sélection, excluant le prix, sont :
– la proximité des services (magasins, restaurant, hôpitaux),
– la sécurité du voisinage,
– la proximité du lieu de travail.
- 58 % des propriétaires de 18 à 34 ans versent une mensualité hypothécaire de moins de 1 000 $.
- 28 % des ménages qui ont acheté au cours des cinq dernières années dans la RMR de Montréal ont choisi une copropriété, la plus forte proportion au Québec.
- 34 % des ménages qui ont acheté au cours des cinq dernières années prévoient garder leur propriété cinq ans ou moins.
- 26 % des ménages de la RMR de Montréal qui vendront leur propriété d’ici cinq ans se tourneront alors vers la location et, chez les 55 ans et plus, ce taux atteint 43%.
À propos de l’APCHQ
Fondée en 1961, l’APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 18 000 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu’à ses interventions gouvernementales et publiques, l’APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l’occasion du renouvellement des conventions collectives de l’industrie de la construction, l’APCHQ a le mandat de négocier au nom de 14 500 employeurs du secteur résidentiel.
À propos de la FCIQ
La Fédération des chambres immobilières du Québec est une association à but non lucratif regroupant les 8 chambres immobilières de la province, de même que près de 13 000 courtiers immobiliers membres. Sa mission est de soutenir les chambres immobilières du Québec dans le but de défendre, protéger et promouvoir les intérêts des courtiers immobiliers en offrant des services en matière de pratiques professionnelles, d’affaires publiques et d’analyse de marché. La FCIQ est guidée par une approche axée sur la collaboration et le partage des ressources.
À propos du Fonds immobilier de solidarité FTQ
Créé en 1991, le Fonds immobilier de solidarité FTQ contribue au développement économique du Québec en participant financièrement et stratégiquement à la réalisation de projets immobiliers rentables, créateurs d’emplois et socialement responsables en partenariat avec des leaders du secteur. Il appuie le démarrage de projets immobiliers de toutes tailles et dans toutes les régions du Québec, tant dans les secteurs résidentiels, de bureaux, commercial, institutionnel qu’industriel. Au 31 mai 2018, il comptait 46 projets en développement d’une valeur de 2,9 milliards $, 50 immeubles sous gestion, 2 millions de pi2 de terrain. 76,3 millions $ étaient voués à des projets d’habitation sociale, communautaire et abordable. Le Fonds immobilier est membre du Conseil du bâtiment durable du Canada. fondsimmobilierftq.com
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1 « Quelle est la proportion des non-résidents (“investisseurs étrangers”) et des ménages immigrants sur le marché immobilier du Grand Montréal ? », Le marché sous la loupe, RMR de Montréal, Société canadienne d’hypothèques et de logement, octobre 2018.
2 Baromètre FCIQ du marché résidentiel, quatrième trimestre 2018.
Renseignements :
Émilie Hermitte
APCHQ
Cell. : 514 237-7096
emilie.hermitte@apchq.com
Jacynthe Alain
Fédération des chambres immobilières du Québec
Tél. : 514 647-8249
jacynthe.alain@fciq.ca
Josée Lagacé
Fonds immobilier de solidarité FTQ
Tél. : 514 847-5710
jlagace@fondsimmobilierftq.com
Méthodologie
Le sondage Web a été réalisé du 4 au 19 octobre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 6 931 Québécois âgés de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Pour être admissibles, les répondants devaient être responsables ou coresponsables du paiement de l’hypothèque ou du bail de l’endroit où ils habitent. Des quotas ont été établis en fonction des régions, de sorte que 3 935 répondants sont de la grande région de Montréal, 1 315 de la grande région de Québec et 1 681 d’ailleurs au Québec. De plus, la cible des 18 à 34 ans a été « suréchantillonnée » et des quotas par groupes d’âge ont été établis afin de pouvoir effectuer une analyse par générations. À l’aide des données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon l’âge, les régions, le sexe, la langue parlée à la maison, la scolarité et la présence d’enfants dans le ménage afin de rendre l’échantillon représentatif de l’ensemble de la population à l’étude.